yogeek est un atelier gestuel ouvert à tous. Il vise à se « remettre dans son corps », à entrer dans son geste, grâce à la technologie.
Par un déclic, une prise de conscience, une découverte ou simplement un moment de détente, nous souhaitons à travers yogeek,
amener les utilisateurs à adopter une posture d’interaction active et créative en se laissant guider par l’impulsion du corps.

Nos prototypes ont étés pensés pour explorer différentes postures durant l’atelier yogeek. Il y a des surface, à effleurer, écouter,
à porter entièrement ou partiellement. Qu’elles nous enveloppement ou nous bousculent, elles nous incitent à bouger autrement
tout en proposant une expérience sensible entre textile et numérique.

Le chorégraphe Maurice Béjart définit la danse comme une tension rythmique qui amène à se prolonger, sortir de son enveloppe corporelle pour inventer
d’autres temps, d’autres espaces, d’autres mondes. Comme une action expressive vers l’extérieur, nous dansons pour créer un « état de soi augmenté ».
Dès lors, l’outil technologique apparaît comme un partenaire évident à l’expression et l’expansion du corps.

À travers cette recherche, j'ai fais des arts vivants mon terrain d’enquête afin d’étudier l’influence des outils technologiques sur les pratiques
et les représentations de la danse. Impactant tant bien la composition chorégraphique que la scénographie, la popularisation des performances
multimédias se déploie à mesure que les systèmes informatiques se mêlent à nos vies quotidiennes. Comme pour la musique, la technologie
a fait évoluer les outils de composition, d’enregistrement de la danse. L’utilisation d’outils technologiques comme moyen de sauvegarde,
mais aussi comme appui créatif, nous aident à analyser l’impact de la technologie sur la sensibilité et l’expressivité des corps en mouvement.

Élaboration des armures et épées connectées à un système sonore diffusant différentes combinaisons de fréquences à chaque contact entre deux adversaires.
Prototypes réalisés en une semaine lors d'un workshop à thématique sonore et sportive organisé par le collectif de musique expérimentale BRUTPOP.

Cinéphonie est un projet de valorisation permettant d’explorer l’univers de Gaumont à travers le sens du toucher afin de faire revivre
les paysages sonores des films. Chaque objet disposé dans l’espace renferme un extrait sonore qui retentit lorsque le public interagi avec lui.
Une écoute active permettra au visiteur d’apprécier de façon inhabituelle les oeuvres du 7ème art par le son et le mouvement.

Parallelement à ce projet, j’ai conçus à partir du «Livre infini», un dispositif d’Albertine Meunier, un objet-livre présentant l’univers du masques.
Le livre interactif ne dévoile son contenu qu’une fois la page tournée. Le livre de Djabara renferme un personnage sonore dansant au rythme de son propre corps.
Comme un battement de coeur, le son l’accompagne à chaque geste, chaque mouvement. Son histoire est gravée dans quatre plaques de bois où la lumière joue
avec les formes et les contreformes. Djabara apparaît et disparaît entre les pages, insaisissable. Entre le tangible du matériau et la virtualité de la lumière,
la projection met en tension la relation complexe entre le corps et le son.

À travers le masque DJABARA, je propose une réinterpretation du spectacle de la programmation MARTO!, Robot, l’amour éternel, de la danseuse Kaori Ito
dans un univers virtuel organique et oppressant. En représentant le corps comme une enveloppe vide, il nous devient étranger, agressif et incontrolable.